Services et sites patrimoniaux


Sommaire

Direction des Archives, de la Bibliothèque patrimoniale et du Devoir de Mémoire
Service patrimoine
Service des publics
Le Beffroi Musée Boucher de Perthes-Manessier
Carmel – Maison du Patrimoine et Dépôt d’art sacré
Ancien monastère du Carmel de Jésus-Maria
Collégiale Saint-Vulfran
Église Saint-Sépulcre
Église Saint-Gilles
Église et cimetière Notre-Dame-de-la-Chapelle
Église Saint-Jean-Baptiste
Église Saint-Sylvin de Mautort
Hôtel et jardin d'Émonville
Ancien prieuré Saint-Pierre et Saint-Paul
Théâtre municipal


Direction des Archives, de la Bibliothèque patrimoniale et du Devoir de Mémoire

Situé dans l'Hôtel d'Émonville construit en 1861 sur les plans d'Hector Lefuel, architecte de Napoléon III, le bâtiment qui fut tour à tour musée communal, mairie provisoire et bibliothèque municipale, accueille aujourd'hui la Direction des Archives, de la Bibliothèque patrimoniale et du Devoir de Mémoire.

800 m2 de réserves accueillent les collections du VIIIe siècle à nos jours, comprenant plus de 160.000 documents manuscrits et imprimés et des archives anciennes, plus de 40.000 documents graphiques dont la fameuse collection Oswald Macqueron et 700 titres de périodiques.

Administration
Horaires d’ouverture au public
du mardi au samedi : 14h00-18h00

Adresse : Hôtel d’Émonville, place Clemenceau - B.P. 20010
80101 ABBEVILLE Cedex

Contact :  03 22 24 95 16  - archives@abbeville.fr

Réseaux sociaux
Facebook : Archives Abbeville / https://www.facebook.com/archivesemonville
Chaîne Youtube : Archives Abbeville  /  https://www.youtube.com/@archivesabbeville9675

Agenda existant
https://openagenda.com/en/archives-et-bibliotheque-patrimoniale-abbeville
Site de la ville : https://www.abbeville.fr/loisirs/archives-municipales.html

Trois siècles d'histoire du patrimoine écrit et graphique
Aujourd'hui installée dans l'ancien Hôtel d'Emonville, le Direction des Archives, de la  Bibliothèque patrimoniale et du Devoir de Mémoire de la ville d'Abbeville, abrite un patrimoine écrit et graphique exceptionnel renfermant toute la mémoire vive de la ville d’Abbeville et de ses alentours. Elle a en charge la sauvegarde et la valorisation de cet important patrimoine qu’elle conserve et qu’elle numérise.

L’établissement est dépositaire de collections riches et anciennes qui témoignent de l’importance culturelle de notre région depuis le haut Moyen Age jusqu’à l’époque contemporaine.

1643, les origines
La bibliothèque patrimoniale d'Abbeville est l’une des plus ancienne bibliothèque municipale de France. Elle fut fondée, en août 1643, par Jean de Boulenois, principal du collège d’Abbeville, qui offrit la totalité de sa bibliothèque personnelle à l'échevinage.
Mais, c'est le legs d'un autre ecclésiastique, Charles Sanson, curé de Saint-Georges, qui permet la création, en 1685, de la première bibliothèque publique.

En 1718, le legs du docteur François Dargnies facilite l'achat d'un local Grande rue Notre-Dame. Tout au long du XVIIIe siècle, d'importants dons, principalement constitués de livres de théologie et de jurisprudence, viennent enrichir les premiers dépôts.

Période révolutionnaire, un constat nuancé
Pendant la Révolution, le fonds de la bibliothèque est transféré dans les dortoirs du collège ; il y côtoie les ouvrages confisqués aux établissements religieux et aux émigrés. Un nombre considérable de livres provenant principalement des abbayes de Valloires et de Saint-Riquier, du couvent des Minimes d'Abbeville et de certaines maisons religieuses de l'arrondissement viendra accroître les collections municipales.

Dans le même temps, alors que certaines lois tendent à assurer la conservation des archives locales (du 5 novembre 1790, du 12 février 1792 et du 22 juillet 1793), d'autres lois (notamment celles du 24 juin 1792 et du 17 juillet 1793) sont édictées en réaction à l'Ancien Régime et aboutissent à la destruction des titres généalogiques ou de noblesse, des titres constitutifs ou récognitifs des droits féodaux, des chartes anciennes, etc.
A Abbeville, des brûlements importants d'archives communales retirés des fonds de l'hôtel de ville ont lieu sur la place d'armes en août et décembre 1793.

XIXe siècle, l'accroissement des fonds
En 1821, les collections, qui avaient été déplacées en 1816 dans la salle d'armes de l'hôtel de ville, voient leur espace s'agrandir à tout l'étage en façade. C'est dans ce cadre original que la bibliothèque prend son essor, sous la conduite attentive et fervente de bibliothécaires et archivistes comme François-César Louandre, Alcius Ledieu, Henri de Florival, Marcel Godet, etc.

Dès la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu'au XXe siècle, des dons considérables vont affluer, multipliant les fonds par quatre. Citons les importantes collections de MM. Cordier, Morel de Campennelle, Tillette de Clermont Tonnerre, Riencourt, Ricquier, Anvin de Hardenthun, Prarond, Vayson, Macqueron, Crusel...

L'achat par la municipalité, en 1880, de l'hôtel d'Émonville et de ses dépendances, permet l'ouverture en 1885 d'une nouvelle bibliothèque rue des Capucins à l'emplacement des anciennes écuries et des communs de l'hôtel particulier. En 1890, elle est riche de 32 000 volumes.

1940, les destructions
Les terribles bombardements du 20 mai 1940 voient la destruction de la quasi totalité des archives anciennes de la Ville. Celles-ci étaient en cours d'évacuation lorsque les bombes incendiaires tombèrent, détruisant l'hôtel de ville et les camions remplis de leur précieux chargement.

Le 4 juin 1940, une bombe explosive détruit la partie centrale de la bibliothèque - rue des Capucins - rendant le bâtiment impraticable. Les collections de livres, qui ont relativement peu souffert, sont évacuées.

La bibliothèque ouvre de nouveau au public le 1er janvier 1943. En 1946, elle est transférée 11 rue des Rapporteurs, dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle. Ce local provisoire, peu confortable et exigu, ouvre ses portes le 29 juin 1946. Il abritera la bibliothèque pendant près de 20 ans.

Dès 1965, l'Hôtel d'Émonville
En octobre 1960, l'achèvement du nouvel hôtel de ville et le départ des services municipaux de l'hôtel d'Émonville permet la remise en état et la finalisation des travaux d'aménagement pour accueillir la bibliothèque. Le transfert des collections s'effectue en mai 1964 et la nouvelle bibliothèque ouvre ses portes le 5 janvier 1965.

La création, en 1985, d'une annexe dans la Galerie marchande du Centre commercial Hyper-U (aujourd'hui Médiathèque Jacques Darras) et la construction, en 1995, de la bibliothèque Robert Mallet, 6 rue des Capucins, voient le transfert des ouvrages en libre accès dans les sections adultes et jeunesse.

Aujourd'hui, l'Hôtel d'Émonville abrite principalement les fonds patrimoniaux et locaux de la bibliothèque municipale.

2012, création du service d'Archives
En avril 2012, la ville d'Abbeville crée un service d'Archives afin de répondre aux obligations légales en matière de conservation des archives publiques, dans un souci de transparence, d'accès aux documents et de valorisation patrimoniale.

Le service est installé à l'Hôtel d'Émonville avec la Bibliothèque « historique ». Les archives ayant échappé aux bombardements du 20 mai 1940 sont consultables dans la salle de lecture mutualisée au rez-de-chaussée. Les archives contemporaines font l'objet d'un vaste plan de maîtrise qui permettra d'identifier les documents devant être conservés pour des raisons légales et/ou historiques.

Aujourd'hui, l’établissement est riche de plus de 160 000 documents.


Service patrimoine

Créé en 2011, le Service patrimoine a pour mission de développer la connaissance sur le patrimoine du territoire et de veiller à sa conservation et à sa valorisation. Il propose tout au long de l'année une programmation diversifiée pour tous les publics : abbevillois, scolaires, jeunes, touristes, etc. Le Service patrimoine d'Abbeville inscrit par ailleurs ses missions dans les objectifs du label Pays d'art et d’histoire porté par le Syndicat mixte Baie de Somme trois Vallées sou le nom de « Pays d’art et d’histoire Ponthieu Baie de Somme ».

Administration
Horaires d’ouverture
du lundi au vendredi
de 9h à 12h et de 14h à 18h
Fermé jours fériés

Adresse : 34/36 rue des Capucins, 80100 Abbeville
Contact :  03 22 20 27 05 – patrimoine@abbeville.fr

Réseaux sociaux
Facebook : Abbeville – Patrimoine / https://www.facebook.com/abbevillepatrimoine
Instagram : abbeville_patrimoine / https://www.instagram.com/abbeville_patrimoine/
Chaîne Youtube : Abbeville _ Patrimoine / https://www.youtube.com/channel/UCvDv-1iOrWpjhwiz2COS1qA

Agenda existant
https://openagenda.com/fr/service-patrimoine-carmel-maison-du-patrimoine
Site de la ville : https://www.abbeville.fr/loisirs/le-carmel.html


Service des publics

Ce service, constitué à partir de 2016, travaille à l'échelle du Pôle patrimoine et œuvre par conséquent sur tous les sites patrimoniaux gérés par la Ville. Composé de deux médiateurs / guides-conférenciers nationaux et d'une enseignante détachée de l'Éducation nationale, l'équipe est l’interlocutrice directe des différents publics accueillis tout au long de l'année. Elle a pour mission également de communiquer auprès des visiteurs les données scientifiques liées aux collections patrimoniales du territoire.

Horaires d’ouverture
du lundi au vendredi
de 9h à 12h et de 14h à 18h
Tarifs
Visites guidées : 4€/adulte – Gratuit pour les – de 18 ans / 7€ tarif événementiel
Visites-ateliers : 5€/enfant
Scolaires : se renseigner pour tous projets

Adresse : 34/36 rue des Capucins, 80100 Abbeville
Contact :  03 22 20 29 69 – patrimoine.publics@abbeville.fr


Le Beffroi Musée Boucher de Perthes-Manessier

Le Musée a fermé ses portes pour des travaux de réhabilitation et d'extension.
Il reste toutefois ouvert sur simple demande pour les groupes constitués et le public scolaire. Le musée ouvre également exceptionnellement pour la Nuit européenne des musées et pour les Journées européennes du patrimoine.


Conservation
Horaires d’ouverture
du lundi au vendredi
de 9h à 12h et de 14h à 18h
Fermé jours fériés

Adresse : 24 rue Gontier-Patin, 80100 Abbeville / Au pied du beffroi
Contact : 03 22 24 08 49 – musee@abbeville.fr

Informations pratiques / horaires / tarifs
Le beffroi et la trésorerie sont partiellement accessible depuis le parcours de visite du Musée Boucher de Perthes  (se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda).
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : service des publics 03 22 20 29 69
24 rue Gontier Patin – 80100 Abbeville/ Au pied du beffroi

Réseaux sociaux
Facebook : Musée Boucher-de-Perthes d'Abbeville Officiel / https://www.facebook.com/MuseeBdP/
Instagram : musee_abbeville / https://www.instagram.com/musee_abbeville/
Twitter : Musée_Abbeville / https://twitter.com/AbbevilleMusee
Chaîne YouTube : Abbeville Musée Boucher de Perthes / https://www.youtube.com/channel/UC_UClOHolbdXYiW1Qog6jtQ

Agenda existant
https://openagenda.com/fr/museeboucherdeperthes
Site de la ville : https://www.abbeville.fr/loisirs/musee-boucher-de-perthes.html

Brève histoire des musées d'Abbeville
Les statuts du premier musée d'Abbeville sont déposés en 1833, sur proposition de Jacques Boucher de Perthes alors président de la Société royale d'Émulation d'Abbeville. À cette date, la Ville possède quelques objets archéologiques, qu'elle entrepose à l'hôtel de Ville.
Peu à peu les dons affluent : ils sont pour l'essentiel l'œuvre des membres de la société savante. Ce sont des objets recueillis au hasard de promenades ou bien trouvés lors de fouilles archéologiques, ou encore ces dons sont-ils constitués de spécimens naturalisés d'oiseaux de la baie de Somme.

Exposées temporairement dans un pavillon du Champ de Mars lors des Expositions des produits de l'Industrie, qui ont lieu tous les deux ans à partir de 1833, les collections, qui sont propriété de la Société d'Émulation, forment ensuite le « musée d'arrondissement », qui ouvre ses portes au public en 1842. Le musée est installé au premier étage de la Halle aux denrées en plein cœur de la cité. À l'étroit dans ses murs, une partie du musée déménage ensuite pour gagner l'hôtel Duchesne Delamotte place du Pilori, puis progressivement l'hôtel d'Émonville à partir de 1881, où il demeure jusqu'en 1945.

Jacques Boucher de Perthes, poursuivant la collection initiée par son père dans la résidence familiale de l'hôtel de Chepy, lègue par testament à la Ville l'ensemble de ses objets et l'édifice qui les contient. Quatre ans après la mort du savant en 1868 est créé le musée Boucher de Perthes. Bien qu'y soient recencés des objets de tout type et de toute origine, mobilier, tableaux, sculptures, vaisselle, le cœur des collections est formé d'un ensemble considérable d'artéfacts et de fossiles de la préhistoire, désignés à cette époque comme provenant de la culture « celtique ».

Jusqu'en 1940, la Ville d'Abbeville possède ainsi deux musées : le musée d'Abbeville et du Ponthieu et le musée Boucher de Perthes. Le 20 mai 1940, les bombes ennemies anéantissent le centre historique et le musée Boucher de Perthes est entièrement détruit. Les collections du musée d'Abbeville et du Ponthieu sont quant à elles heureusement épargnées. Avec ce qui a pu être sauvé du musée Boucher de Perthes, elles vont composer le nouveau musée, inauguré le 11 juillet 1954 dans une partie du beffroi resté partiellement debout, la Trésorerie du XVe siècle et dans des bâtiments neufs construits par l'architecte et conservateur cambrésien Ernest Gaillard.

De précieuses sculptures et peintures des XVe et XVIe siècles, d'importants tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que des œuvres des écoles régionales de peinture constituent le cœur des collections d'art. Le musée conserve également une œuvre unique de Camille Claudel et les importantes donations Alfred Manessier. La section archéologique témoigne du passé de la région de la préhistoire à l'époque mérovingienne, mais aussi de l'Antiquité dans le bassin méditerranéen, tandis que le fonds d’histoire naturelle présente une riche collection d'oiseaux, dont certains spécimens datent de la première moitié du XIXe siècle.

Beffroi et trésorerie
Symbole des libertés communales.
Bâti en grès, le beffroi d'Abbeville est l'un des plus anciens conservé en France. Construit au début du XIIIE s, il est l'affirmation de l'indépendance de la cité face au pouvoir seigneurial, acquise en 1130 grâce au droit accordé aux bourgeois d'Abbeville de se constituer en commune par Guillaume Talvas, comte de Ponthieu. La charte octroyée en 1184 par son successeur Jean, comte de Ponthieu, témoigne de ces libertés communales.
Dominant la cité, le beffroi est constitué d'une tour carrée de 33 mètres de haut et 10 mètres de côté dont les murs font 2 mètres d'épaisseur à la base. Les différents niveaux sont desservis par un escalier à vis de 119 marches. L'intérieur comporte quatre étages dont les murs révèlent des graffitis du XVe et XVIe siècle. La « Neufve Argenterie » ou trésorerie, attenante à sa droite, est édifiée en 1468 pour conserver les archives de la Ville. Le bas-relief en bronze de la façade, réalisé en 1887 par Emmanuel Fontaine, rappelle le sacrifice de Ringois, abbevillois jeté à la mer du haut des falaises de Douvres en 1368 pour avoir refusé de prêter serment de fidélité au roi Edouard III après la cession du Ponthieu à l'Angleterre.
Au fil des siècles différents bâtiments s'ajoutent et sont regroupés autour d’une cour dont le beffroi occupe un angle. Cet ensemble forme l'hôtel de ville d'Abbeville. Les bombardements de mai 1940 détruisent intégralement les différentes ailes et endommagent gravement le beffroi qui s'embrase. Sa couverture est restituée dans les années 1980 et reprend la forme médiévale d'origine. Un large panorama s'offre sur la Ville depuis la loge de guetteur qui en forme le dernier niveau.
En 1952, la Ville décide de construire à l'arrière du beffroi deux nouvelles ailes pour y installer le nouveau musée Boucher-de-Perthes, inauguré en 1954. Protégé au titre des Monuments historiques dès 1926, le beffroi d'Abbeville est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco avec cinquante-cinq autres beffrois du Nord de la France et de Belgique depuis 2005.

Carmel – Maison du Patrimoine et Dépôt d’art sacré
Ancien monastère du Carmel de Jésus-Maria

Ensemble de bâtiments conventuels remarquablement conservés datant principalement des XVIIe et XIXe s, occupé successivement par les frères capucins et les sœurs carmélites.

En 1636, dix sœurs arrivent du monastère d’Amiens pour fonder celui d'Abbeville. Guidées par la révérende mère Anne de Jesus-Maria, dont le nouveau monastère prend le nom, elles s’installent rue Saint-Gilles où elles vivent cloîtrées.

Durant la Révolution française, les carmélites sont chassées de leur monastère et réussissent en partie à continuer à vivre en communauté à Abbeville. Après de nombreux déménagements, elles acquièrent, au début du XIXe s, l'ancien couvent des frères capucins pour y refonder leur communauté.

La mère Saint-Augustin, supérieure des carmélites abbevilloises, décide de s’y installer avec ses sœurs, le 10 août 1821. De grands travaux sont alors réalisés pour transformer le site en carmel régulier. La construction de la chapelle est prioritaire (celle des capucins ayant été détruite entre 1793 et 1795). De grands murs de clôture entourant les jardins sont élevés en 1842. En 1873, plusieurs murs vétustes des bâtiments conventuels sont entièrement remontés en briques. Seule la façade ouest, en grès datant du XVIIe s, a quasiment conservé son aspect d’origine. Enfin, le cloître fut construit au cours des années 1870.

Les carmélites vivent ici jusqu’en 1998. Elles ne sont alors plus assez nombreuses et trop âgées pour continuer à vivre dans d’aussi grands espaces (env 9000 m²) et se regroupent avec d'autres communautés. La ville d'Abbeville se porte alors acquéreur de l’ensemble de la propriété. Elle la dédie à la connaissance et à la valorisation du patrimoine du territoire depuis 2011.

Depuis septembre 2019, le carmel accueille un dépôt d’art sacré au bénéfice du territoire. Plusieurs dizaines d’œuvres et d'objets d'art y sont ainsi conservés et exposés au sein de salles dédiées.

Espaces d’expositions – dépôt d’art sacré
Horaires d’ouverture
Mardi au samedi, de 14h à 18h (17h d’octobre à mars)

Jardins du Carmel
Horaires d’ouverture
Lundi au vendredi de 10h à 18h (17h d’octobre à mars)
et le samedi de 14h à 18h (d’avril à septembre) et de 14h à 17h (d’octobre à mars)

Visite libre – gratuit
Visites commentées : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : service des publics 03 22 20 29 69

Adresse : 34/36 rue des Capucins, 80100 Abbeville


Collégiale Saint-Vulfran

L'actuel édifice est érigé à partir de 1488. La façade et la nef sont bâties très rapidement, malgré la nature du sol marécageux qui nécessite de construire sur pilotis l'église devenue collégiale et royale.
Considérée comme l'un des chefs-d’œuvre de l'art gothique flamboyant, la collégiale Saint-Vulfran en possède toutes les caractéristiques : hauteur et verticalité rendues possible grâce aux arcs-boutants et pinacles de part et d'autre de la nef (la façade principale culmine à environ 56 mètres); alternance de parties évidées et de parties pleines : le décor en dentelle de pierre est partout présent ; la recherche de la lumière avec la présence de rosace et grandes baies aux remplages mouvementés (par des motifs de courbes et contrecourbes faisant penser à des flammes) qui animent les façades. Les portails sont ornés de nombreuses statues offertes par les différentes corporations de métiers ou par les paroisses de la ville qui ont fait figurer leur saint patron comme Saint-Fiacre, patron des jardiniers, saint-André, patron des bouchers...
Deux des trois portails sont dues aux libéralités du roi Louis XII et du Cardinal d'Amboise mais les travaux sont interrompus en 1539, les finances venant à manquer. Ils ne reprendront hâtivement qu'en 1661 avec la construction du chœur qui est achevé en 1663. Les deux phases de ce chantier, distante de plus d'un siècle, explique la différence de qualité entre la façade et la nef d’une part et le chœur beaucoup plus modeste.
A l'intérieur, la voûte de la nef culmine à plus de 31 mètres. L'impression de hauteur est accentuée par les les nervures des piliers qui s'évanouissent comme des végétaux dans les entrelacs de pierre de la voûte, dont les clés sont décorées des blasons des donateurs.
Le 20 mai 1940, la collégiale souffre énormément lors des bombardements. Seules la façade et la nef sont relativement épargnées. Les remarquables vantaux de la porte centrale datant du XVIE siècle ont été protégés par des sacs de terre qui les ont préservé des flammes. Depuis le début des années 1960, la collégiale retrouve progressivement sa beauté d'antan grâce aux nombreux chantiers de restauration. Les vitraux que l'on peut admirer aujourd'hui dans le chœur de la collégiale ont été créés par l'artiste américain William Einstein (1907 -1972) à la fin des années 1960.

Informations pratiques / horaires / tarifs
D'avril à septembre : du mardi au samedi de 10h à 18h / dimanche, lundi et jours fériés de 14h à 18h.
D'octobre à mars : du mardi au dimanche de 14h à 17h (fermeture le 25 décembre et début janvier)
Visite libre – gratuit
Visites commentées de la collégiale ou des tours : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : office de tourisme 03 22 24 27 92
Parvis Saint-Vulfran – 80100 Abbeville

Église Saint-Sépulcre

Fondé primitivement à la fin du XIE s, et remanié à plusieurs reprises, cet édifice conserve les remarquables vitraux d'Alfred Manessier.

La tradition veut que la première église érigée sur ce site commémore le départ depuis Abbeville des troupes du nord pour la première croisade en 1098. Ces croisés veulent délivrer le tombeau du Christ, le Saint-Sépulcre, d'où le vocable de cet édifice.
Au XVE siècle, l'église est réédifiée en pierre et dans le style architectural d'alors : le gothique. Une chapelle latérale abrite depuis cette époque un gisant figurant le Christ dans son tombeau.
À partir de 1861, l'architecte amiénois Victor Delforterie abat le chœur et le remplace par un transept et un nouveau chœur néo-gothique (il s'agit de la partie arrière de l'édifice). Les frères Duthoit, architectes et décorateurs amiénois, signent quant à eux une partie du mobilier du chœur.
Les deux guerres mondiales n'épargnent pas cette église. À deux reprises, l'ensemble des vitraux peints est soufflé ou endommagé et le clocher est étêté en 1940. Il faut attendre 2011 pour qu'un chantier de restauration permette de restituer la toiture du clocher.
De 1982 à 1993, l'édifice bénéficie de commandes publiques pour créer un ensemble unique de vitraux contemporains non-figuratifs.
Alfred Manessier (1911-1993) accepte la proposition de l'État pour la réalisation des vitraux de l'église du Saint-Sépulcre. Cet artiste peintre a vécu en partie son enfance à Abbeville et connaît bien l'édifice. Dès 1943, Manessier est considéré comme l'instigateur de la peinture sacrée abstraite suite à sa conversion au christianisme. Le Musée d'Abbeville conserve notamment le Saint Jérôme qui illustre ses premières recherches sur la lumière et le travail du vitrail.
Les 31 vitraux, couvrant 300 m², sont ici conçus par l'artiste comme son Chef-d'œuvre ultime, l'aboutissement de ses recherches stylistiques et formelles sur le thème de la Passion et de la Résurrection du Christ.

Informations pratiques / horaires / tarifs
D'avril à septembre : du mardi au dimanche et jours fériés de 14h à 18h.
D'octobre à mars : samedi et dimanche de 14h à 17h (fermeture le 25 décembre et début janvier)
Visite libre – gratuit
Visites commentées : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : office de tourisme 03 22 24 27 92
Place Saint-Sépulcre

Église Saint-Gilles

Édifice du XVE s, profondément remanié au XIXE s et dont l'intérieur est reconstruit dans un style contemporain suite aux destructions de la Seconde Guerre mondiale.

Mentionnée dès le début du XIIIE s, l'église Saint-Gilles est bâtie entre 1485 et 1528, sur les restes d’un premier édifice du XVE s. La riche ornementation de la façade occidentale date de la fin du XVE s et s’inscrit dans le style gothique flamboyant. Sculptée au XIXE s, la statue de saint Gilles, qui est représenté avec la biche qui l’accompagnait dans son ermitage, occupe le trumeau du porche principal. À ce portail principal en répond un second, à droite. Il est dédié à la Vierge Marie et présente également une riche ornementation d’entrelacs de pierre.
Du décor gothique originel, il reste notamment aujourd'hui le portail central et une série de mascarons au niveau du chevet sud-ouest. Lors de la Révolution, l'église est fermée au culte et sert de magasin de fourrages. Très dégradée, elle est restaurée à partir des années 1860 dans un style néogothique. Les murs intérieurs sont alors intégralement recouverts de décors peints dont seuls subsistent aujourd’hui quelques rares fragments.
En mai 1940, les bombardements de la Luftwaffe ruinent l'édifice qui est reconstruit par l'architecte en chef des Monuments historiques André Sallez, lequel ne peut conserver que les façades extérieures. Au nord, l’église est flanquée d'une haute tour d'une trentaine de mètres. Jusqu’en 1940, ce clocher était couvert par une charpente composée d'un dôme et d'une flèche couverts d'ardoise. L'intérieur de l'édifice se compose d'une nef et de deux collatéraux dont les piliers cruciformes sont reconstruits en béton laissé apparent.
La ceinture de verdure autour de l’église est aménagée au XIXE s sur l'emplacement d'un ancien cimetière. Il subsiste, de cet ancien lieu de sépulture, la lanterne des morts qui se trouve à l’arrière de l’église.

Informations pratiques / horaires / tarifs
Visites commentées : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : service des publics 03 22 20 29 69
Place de l'abbé Carpentier – 80100 Abbeville

Église et cimetière Notre-Dame-de-la-Chapelle

Édifice du XIIIe s, reconstruit au XVe s puis au XIXe s, qui conserve dans son cimetière attenant la mémoire des personnages illustres ou anonymes de la cité.

Construite probablement au  début du XVE s sur les ruines d'un édifice antérieur, cette église est initialement une chapelle annexe de l'église du Saint-Sépulcre d'Abbeville. Devant le nombre croissant de fidèles en ce lieu, la chapelle devient alors une église paroissiale à part entière.
Presqu’entièrement rasée à la Révolution, l'édifice actuel date de 1804. Il conserve de l'édifice antérieur la porte en ogive (à gauche de l'actuelle porte d'entrée de l'église) et la tour du clocher. Cette dernière était surmontée d'une flèche construite en 1620 après l'incendie du clocher mais fut abattue par une violente tempête en 1869.
L'art funéraire suit lui aussi les grands mouvements architecturaux: néo-classique, néo-roman, néo-néogothique ou art-déco, les sépultures de ce cimetière sont un condensé de l'art funéraire des XIXe et XXe s. Selon une tradition rapportée par le Père Ignace au XVIIe s, le cimetière aurait été tracé par les pas de la Vierge elle même. Entourant l’église, les sépultures des hommes illustres qui ont fait la renommée de la cité et les tombeaux d'anonymes s'inscrivent dans un vaste espace paysager d'inspiration anglosaxonne que l'on ressent encore notamment au nord de l'église. Parmi les tombes remarquables, admirez celle de Jacques Boucher de Perthes (1788 - 1868), le « père de la préhistoire », de l’amiral Courbet (1827-1885), vainqueur du Tonkin ou d'Ernest Prarond, historien d’Abbeville et du Ponthieu qui côtoient le docteur Georges Dumont, bienfaiteur des hôpitaux de la Ville ou encore les époux Masse dont les gisants se donnent la main pour l'éternité.

Les sépultures militaires comptent quant à elle plus de 3000 tombes de soldats du Commonwealth, et deux carrés français de 650 et 50 tombes, qui rappellent le sacrifice de tous ceux qui ont perdu la vie sur les innombrables champs de bataille de la Somme lors des deux guerres mondiales.

Informations pratiques / horaires / tarifs
Visites commentées : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : service des publics 03 22 20 29 69
Avenue de la Chapelle – 80100 Abbeville

Église Saint-Jean-Baptiste

Le faubourg de Rouvroy débute au delà des anciens fossés des fortifications de la porte d'Hocquet. Il est fait mention pour la première fois de « Rouveroi » en 1176. Le nom de ce faubourg provient, semble-t-il,  du chêne rouvre (Quercus petraea) très présent à une époque sur ce site ou à proximité.
L'église de Rouvroy est dédiée à saint Jean-Baptiste dont la relique de la face est arrivée à la cathédrale d'Amiens en 1206. À Rouvroy, l'église a possédé deux reliques liées au saint. En 1898, la décision est prise de détruire la vieille église de 1528 pour en ériger une neuve. Les travaux débutent en 1901 et elle est consacrée en octobre 1903.

Informations pratiques / horaires / tarifs
Visites commentées : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : service des publics 03 22 20 29 69
Chaussée de Rouvroy – 80100 Abbeville

Église Saint-Sylvin de Mautort

Ancienne chapelle médiévale de marins puis seigneuriale.

Dans les premières années de la Révolution, le hameau de Mautort est brièvement une commune indépendante. Supprimée dès 1791, cette commune est rattachée à la municipalité abbevilloise.
Ce hameau s'est constitué autour de l'église dont les origines remontent au XIIE s, comme le souligne l'historien Ernest Prarond : « sur terrain concédé à la banlieue communale par la charte de 1184 s'élevait déjà sans doute l'église de Mautort. On a cru reconnaître, dans quelques parties les plus vieilles de cette église, des restes de constructions romanes. Voisine de la domus de Maltort, peut-être fut-elle d'abord une chapelle de cette maison seigneuriale. » L'église est composée d'une nef unique à laquelle sont accolées au sud la tour de clocher, au nord la chapelle de la Vierge. Sur cette même façade, l'ancienne sacristie abrite aujourd’hui une chapelle sépulcrale accueillant les dépouilles de la famille Tillette de Mautort et de Clermond-Tonnerre. Depuis le XVIE s, plusieurs membres de cette famille sont en effet inhumés sous cette chapelle et sous le dallage de l'église. Les premiers membres connus de cette importante famille picarde a être ensevelis dans église sont : Pierre Tillette, seigneur de Mautort, ancien mayeur d'Abbeville, mort le 8 août 1596,  et son fils, Antoine Tillette, écuyer, seigneur de Dructel, tué lors du siège d'Amiens qui opposa la France aux Pays-Bas espagnols en 1597.
En 1804, l'église de Mautort devient une annexe de celle de Cambron. L'autel de Saint-Sylvin, patron de Mautort, occupe le chœur de l'église. De style néogothique, il date de 1846. Prarond note enfin qu'« en 1873, Monsieur le baron Louis Tillette de Clermont-Tonnerre, maire de Cambron, offrait gratuitement à la Ville [d'Abbeville] cette église et le cimetière acquis par son aïeul [le 29 novembre 1791], mais se resservait la propriété et la libre jouissance de la chapelle sépulcrale. » La municipalité abbevilloise accepte ce don en mars 1874.

Informations pratiques / horaires / tarifs
Visites commentées : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : service des publics 03 22 20 29 69
Rue de l'église – 80100 Abbeville

Hôtel et jardin d'Émonville

Hôtel particulier construit en 1861 au milieu d'un vaste jardin anglo-chinois renfermant, depuis le XIXE s, une collection remarquable d'arbres et de plantes.

A l'origine, cette propriété faisait partie intégrante du prieuré bénédictin Saint-Pierre et Saint-Paul, fondé à la fin du XIE s. Après la Révolution, la propriété est divisée en deux. Une partie du jardin et le logis abbatial sont achetés par la famille Foucques d'Emonville. Le terrain est alors entièrement réaménagé en un vaste jardin à l'anglaise qui sert à assouvir la passion de son dernier propriétaire, Arthur Foucques d'Emonville, pour l'horticulture et la botanique.
En 1861, M. d'Emonville fait construire un hôtel particulier au cœur de son jardin. Il fait appel à l'architecte Hector Lefuel, qui vient d'achever les travaux du Louvre. Lefuel réinterprète ici les codes de l’architecture antique. En 1880, au décès d'Arthur d'Emonville, ses héritiers cèdent la propriété à la ville d'Abbeville. L'hôtel d'Emonville va alors abriter successivement le Musée d'Abbeville et du Ponthieu, l'hôtel de ville de l'Occupation à 1960, puis la Bibliothèque municipale. Depuis 1995, le bâtiment abrite les collections de la bibliothèque patrimoniale et les archives anciennes.
Le jardin, dont le dessin date du XIXE s, possède les caractéristiques d'un jardin anglo-chinois : pièces d'eau, reliefs et constructions telles que les serres ou la tour néogothique. Ce jardin présente une palette végétale diversifiée : conifères, feuillus, plantes et fleurs vivaces ou annuelles et une dizaine d'espèces rares.

Jardin de l’hôtel d’Émonville
Informations pratiques / horaires / tarifs
Horaires d’ouverture
Été : tous les jours de 7h30 à 20h (1er avril au 30 septembre)
Hiver : tous les jours de 7h30 à 19h (1er octobre au 30 mars)
Visite libre – gratuit
Visites commentées : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : service des publics 03 22 20 29 69
Place Clemenceau – 80100 Abbeville

Ancien prieuré Saint-Pierre et Saint-Paul

Prieuré clunisien fondé en 1075 et reconstruit entièrement à partir de 1770.

Le prieuré Saint-Pierre et Saint-Paul occupe au Moyen-âge une place prépondérante dans le tissu urbain d’Abbeville. En effet, autour du prieuré proprement dit existe une vaste zone appelée « vicomté Saint-Pierre » sur laquelle les moines exercent des droits de justice et la perception d’un tonlieu (levé sur les marchandises).
Jusqu'au milieu du XIIIE s, le prieuré dispose d'importantes ressources financières, qui lui permettent notamment d'édifier une vaste église gothique (partiellement réalisée). Cependant, dès la fin du XIIIE s, les difficultés économiques apparaissent. La « vicomté Saint-Pierre » est vendue en 1327 à la commune d’Abbeville par le prieuré qui y conserve néanmoins un certain nombre de prérogatives.
Les bâtiments, en grande partie ruinés, sont détruits à partir de 1770 pour en rebâtir de nouveaux. La brique et la pierre, matériaux typique de l'architecture au XVIIIE s en Picardie, sont utilisées. Seule l'église est constituée entièrement en pierre, matériau jugé plus noble.
Un vaste logis conventuel va alors s'élever à gauche de l'église. La longue façade de cette aile neuve est tournée vers le jardin à l'arrière (visible depuis la place Manessier).
La chapelle est reconstruite de 1774 à 1777 sur les plans de l'architecte François II Franque (1710 - 1793) qui est issu d'une famille d'architectes notamment reconnus pour la maîtrise des voûtes. Celle présente à l'intérieur de l'église en est un parfait exemple. Au dépouillement extérieur répond la richesse du décor intérieur : au dessus des boiseries en partie basse, de nombreuses moulures partiellement dorées au XIXe siècle conduisent le regard vers la vaste voûte à caissons.

Théâtre municipal

Une des dernières salles de spectacle d'inspiration italienne conservée dans le Nord de la France.

En 1910, la municipalité souhaite doter la Ville d'une nouvelle salle de théâtre plus moderne. L'emplacement choisi se situe sur les vestiges de la tour dite du Moignelet, qui fermait jadis la rue Millevoye où se trouve alors le théâtre municipal. Les fortifications qui enserrent la ville sont abattues en ce début de siècle, offrant ainsi de nouveaux terrains à la périphérie immédiate du centre-ville. Les travaux débutent en 1911 sous la direction de l'architecte Paul Bessine.
Si le gros œuvre est terminé lors de la déclaration de la guerre en 1914, le théâtre n'est pas encore meublé. Il sert cependant régulièrement pendant le conflit aux troupes britanniques. Celles-ci y organisent des spectacles de théâtre, des concerts et des projections de films pour distraire les troupes à l'arrière du front.
Le nouveau théâtre du boulevard Vauban n'est inauguré que le 22 octobre 1919 par la troupe Tirmont qui interprète ce soir là La Traviata. Après la Seconde Guerre mondiale, le théâtre, sorti presque indemne du conflit, est entièrement rénové. Il accueille alors de nouvelles manifestations culturelles. M. Tirmont reprend, comme en 1919, la direction du théâtre qu'il avait inauguré, et programme de nombreux spectacles.
D'extérieur le bâtiment est de facture classique : frontons, pilastres, décors sculptés allégoriques et encadrements des ouvertures en pierre claire se détachent sur la brique rouge et rythment ainsi les façades. En se plaçant sur le côté du bâtiment, observez les toitures. On distingue nettement les trois espaces principaux du bâtiment, à savoir : un espace d'accueil, la salle de spectacle et la cage de scène.
La salle proprement dite mesure 14 mètres de large sur 18 mètres de profondeur. Les places se répartissent sur trois niveaux : un orchestre et deux galeries en fer à cheval. Le décor de mosaïques du vestibule, les guichets en bois, les lustres et les différents ornements et moulures confèrent à l'édifice tout son charme. Le décor de la salle de spectacle a été restauré en 2019 ; ce chantier a permis de retrouver ses couleurs d'origine.

Informations pratiques / horaires / tarifs
Visites commentées : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : service des publics 03 22 20 29 69
Boulevard Vauban – 80100 Abbeville