Imprimés

La bibliothèque patrimoniale d'Abbeville comprend plus de 75.000 volumes imprimés, comprenant 54 incunables, de nombreuses éditions du XVIe au XVIIIe siècle portant le nom d'imprimeurs connus (Alde, Simon de Colines, Estienne, Barbin…) et d'importantes donations, notamment au XIXe siècle, mettant en avant l'ornithologie (don Duchesne de Lamotte), la botanique (don Tillette de Clermont-Tonnerre), l'entomologie (don Lefébure de Cerisy), d'héraldique (don de Riencourt) etc.

Le corpus présente :

LES ANGOYSSES DOULOUREUSES QUI PROCEDENT D’AMOURS, PAR HELISENNE DE CRENNE (FA 16-E-229, B.M. ABBEVILLE)

Les Angoysses douloureuses qui procèdent d’amours est souvent présenté comme le premier « roman sentimental » des lettres françaises. Publié en 1538, il est d’un intérêt particulier pour Abbeville puisque, sous le pseudonyme partiel d’Hélisenne de Crenne se cache une Abbevilloise : Marguerite Briet, épouse de Philippe Fournel, seigneur de Crenne (identification due à Louis Loviot dans le Revue des Livres anciens, T. I, 1917).

La bibliothèque a acquis ce livre en juillet 1994, auprès de la Librairie Quentin à Genève, avec le concours du Ministère de la Culture et de la Francophonie. Un exemplaire complet et en bon état, ce qui est rarissime dans l’ensemble des collections publiques pour l’édition de 1538.

Dès sa parution ce roman a connu un vif succès. Constamment réédité jusqu’en 1560, il marque une étape dans la recherche d’une langue singulière, influencée par le grec et le latin, et d’une réflexion sur l’amour. Il témoigne de l’émergence du roman français.

L'HISTOIRE GENEALOGIQUE DES COMTES DE PONTHIEU ET MAYEURS D’ABBEVILLE […], PAR LE R.P. IGNACE-JOSEPH DE JÉSUS-MARIA.

Ce livre, imprimé à Paris chez François Clouzier, en 1657, a été écrit par Jacques Sanson, écrivain et historien abbevillois, né en 1596. Ce Carme déchaux entra dans les ordres en 1619, sous le nom d'Ignace-Joseph de Jésus-Maria.

Il fut prieur du monastère de Paris, puis eut la charge des novices à Charenton et à Toulouse. Dans cette dernière ville, il devint confesseur de la duchesse de Savoie et occupa ce poste jusqu'à sa mort, en 1665.
Il contribua également à la fondation de deux monastères, l'un à Abbeville, l'autre à Amiens.
Il rédigea deux volumineux ouvrages sur l’histoire politique et religieuse de sa ville d’origine : Histoire ecclésiastique d’Abbeville et de l’Archidiaconè de Ponthieu, Paris, 1646 et Histoire généalogique des Comtes de Ponthieu et des Mayeurs d’Abbeville, Paris, 1657.

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