Iconographie
LA COLLECTION OSWALD ET HENRI MACQUERON
Dès 1836, et pendant plus de 50 ans, Oswald Macqueron (1821-1899) parcourt le département de la Somme et représente, au crayon ou à l’aquarelle, les églises, les vieilles maisons, les pierres sculptées, les arbres célèbres mais aussi les réalisations contemporaines (gares, ponts de chemin de fer, usines…). Il copie également des dessins d’après la collection Delignières de Saint-Amand ou les manuscrits Siffait, etc. Erudit, il ajoute annotations et références lorsqu’il le juge utile. Très vite, aidé par son fils Henri Macqueron, il insère parmi ses œuvres personnelles des cartes et plans, des estampes, des photographies, diverses reproductions découpées dans des livres ou des périodiques. Il y joint aussi des dessins et des aquarelles d’artistes locaux, notamment les crayons d’après nature - exécutés après 1865 - du lithographe abbevillois Léon Gillard (1827-1889), dessins acquis en 1889.
Cette collection est donnée à la bibliothèque municipale d’Abbeville en 1937 par les filles d’Henri Macqueron qui avait été conservateur de la bibliothèque de 1920 à 1935. Depuis, des documents iconographiques ont été ajoutés à cette collection qui compte plus de 15 000 documents.
LA COLLECTION DELIGNIERES DE BOMMY ET DE SAINT-AMAND
Cette collection constituée de huit albums achetés en 1872, renferme des documents consacrés à Abbeville et à ses environs immédiats. Pour la moitié d'entre eux, il s'agit d'aquarelles et de dessins originaux exécutés à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle par Armand-Charles-André Delignières de Saint-Amand (1765-1816).
Son frère, Jacques-André-Joseph Delignières de Bommy (1764-1845), a ajouté des notes, croquis, plans, cartes géographiques ou estampes, dont certains datent du XVIIe siècle. Les sujets représentés sont à caractère topographique et monumental (entre autres les destructions de la période révolutionnaire). On y trouve également les portraits de personnages ayant un rapport avec la région.
LES CARTES POSTALES
Les cartes postales locales
Cette collection, constituée par des achats et des dons, renferme actuellement 1.844 documents consacrés à la région Picardie, au département de la Somme et en particulier à Abbeville. Des thématiques plus spécifiques telles que « l’Aviation et les frères Caudron » ou « le Patrimoine balnéaire » sont également abordées.
Les cartes postales du fonds Robert Mallet
Né à Paris, l'écrivain Robert Mallet (1915-2002), de souche picarde, restera très attaché à sa terre, séjournant régulièrement dans sa maison de Bray-lès-Mareuil, près d’Abbeville. C'est dans ce contexte qu'en 1998, il fait don à la Bibliothèque d'Abbeville de son impressionnante collection de 11.000 cartes postales relatives à la Première Guerre mondiale, commencée par son père, Georges Mallet, alors que celui-ci se trouve au front.
LES PLAQUES DE VERRE
Ce corpus présente 300 plaques de verre stéréoscopiques relatives à la Première Guerre mondiale issues du don Claude Marlière en 2017.
Les vues stéréoscopiques se distinguent par l’existence de deux images sur la même plaque. En utilisant une visionneuse adaptée, ce procédé permettant de recréer la sensation du relief.
Les plaques sont fabriquées en deux étapes : un négatif sur plaque de verre est d’abord réalisé (à l’albumine, au collodion ou à la gélatine selon les époques), puis ce négatif est photographié sur une plaque photographique qui fournira la vue positive.
A partir de 1880, des plaques de verre gélatino-argentiques conçus pour produire directement des positifs sur verre sont commercialisées. Les vues stéréoscopiques sont souvent doublées d’une plaque de verre maintenue par une bande de papier noir.
Les plaques de verre, essentiellement au gélatinobromure d’argent, ont connu leur heure de gloire des années 1880 à la fin des années 1910. Elles continueront toutefois à être utilisées jusque dans les années 1950 par des professionnels qui les apprécient pour la qualité de leurs images. Mais lourdes et fragiles, elles disparaîtront progressivement au profit des supports souples en plastique.
Raison de plus pour les conserver avec le plus grand soin aujourd’hui.
